Contexte
Le territoire de Seine Aval a beaucoup souffert de la désindustrialisation et conserve aujourd’hui un taux d’emploi très faible par rapport à la moyenne francilienne. Son image reste essentiellement liées à celles de ses grandes zones urbaines sensibles (Val Fourré à Mantes-la-Jolie, Les Mureaux, Chanteloup-les-Vignes…). Il est fragmenté par de grandes emprises industrielles, des infrastructures (voies ferrées, A13) et une urbanisation essentiellement pavillonnaire.
Un de des atouts majeurs de ce territoire est la Seine, fleuve qui le structure mais auquel il a, au cours du XXe siècle, progressivement tourné le dos. Il est encore aujourd’hui utilisé par des grandes entreprises, mais reste souvent invisible et inaccessible aux habitants. La Seine est par ailleurs remarquablement connectée à de grands espaces ouverts dont le potentiel reste à valoriser.
L’étude de composition urbaine et paysagère du territoire, pilotée par l’EPAMSA et réalisée par trois équipes d’architectes-urbanistes (Grumbach et associés, LIN et Obras), avait fait ressortir cette importance de la Seine pour le territoire de Seine Aval. La démarche « Seine Park » en est la suite opérationnelle. Elle a pour objectif de progressivement constituer un park, au sens anglo-saxon du terme ; c’est-à-dire un espace qualifié autour de la Seine et des grandes transversales vertes, articulant différentes fonctions : paysagères, urbaines, économiques et écologiques. Pour former ce park, il s’agira de combiner continuité (en rendant accessible le linéaire de Seine) et points d’intensité (lieux d’animation, intensité de l’activité économique, valorisation d’un élément de patrimoine…) afin de faire de la trame verte et bleue un moteur de l’attractivité du territoire.
Présentation de la démarche
L’objectif est d’élaborer une vision stratégique partagée, s’appuyant sur des ateliers avec les collectivités locales et un travail approfondi avec les grands partenaires (État, Région, Département, SMSO, AEV, SAFER, etc.). Celle-ci se traduira dans une programme d’actions organisé à court, moyen et long terme, et rassemblant des projets portés par des maîtrises d’ouvrages diverses (collectivités, acteurs publics supra locaux, partenaires privés).
En parallèle, l’EPAMSA met à disposition son ingénierie (recherche de financements, de maître d’ouvrage) et l’expertise de l’Agence TER et de ses cotraitants (Biotope, Hydratec et Partenaires Développement) pour aider à l’émergence de projets qui contribuent à la mise en œuvre du projet global.
Les premiers projets ayant fait l’objet de bons de commande dans le cadre de Seine Park sont :
- le parc des bords de Seine : ce site, sur la commune de Carrières-sous-Poissy, a fait l’objet d’une étude de définition, de premiers principes de programmation et d’un chiffrage dans le cadre d’un bon de commande. À l’issu de ce travail, le Conseil général des Yvelines a classé le site en espace naturel sensible (ENS) et en a fait un parc départemental paysager et récréatif. Il se porte acquéreur du foncier (113 ha). L’aménagement est porté par le Conseil général et par la Communauté d’Agglomération deux Rives de Seine (CA2RS). (voir la fiche éco-projet).
- le site « Florosny » : des premiers principes d’aménagement et des pistes programmatiques ont été proposés pour la reconversion d’anciennes serres situées en bord de Seine, à Rosny-sur-Seine.
- la structuration paysagère de la boucle de Chanteloup : cette réflexion porte sur la mise en cohérence des différents projets en cours dans cette boucle de la Seine. Elle doit aboutir à définir un schéma de valorisation écologique ainsi qu’une armature paysagère structurant ce territoire et reliant le cœur de boucle aux berges de Seine.
Un projet innovant
Seine Park est une démarche originale combinant stratégie territoriale et montage opérationnel à l’échelle d’un grand territoire, donnant ainsi corps à la notion de trame verte et bleue.
Informations clés
Bilan environnemental
- Valorisation des espaces ouverts en bord de Seine ou connectés à la Seine : mise en œuvre de la trame verte et bleue
- Travail de sensibilisation auprès des élus : l’attractivité d’un territoire tient aussi à ses espaces naturels et à la lutte contre l’étalement urbain
Bilan économique
Investissement
- Montant de l’étude pour le volet stratégie territoriale : 120 000 €
- Montant des bons de commandes pour accompagner les projets : 150 000 € maximum par an, renouvelable 4 ans