Contexte
Le bâtiment représente plus de 40% des consommations énergétiques françaises et le secteur est responsable à lui seul du quart des émissions de gaz à effet de serre du pays. Il constitue donc un levier d’action important pour limiter notre impact sur l’environnement.
Conscients de ces enjeux et désireux d’agir à leur niveau, M. et Mme Damico se sont lancés dans la construction d’une maison certifiée passive dans la commune du Mesnil-Saint-Denis, à l’orée du parc de la forêt de Chevreuse. Il s’agit du label le plus exigeant en terme de performances énergétiques de l’habitat.
Les travaux de la maison, d’une surface de 180 m², ont été engagés en avril 2007 et ont été achevés en janvier 2010.
Présentation de la démarche
Le concept de maison passive
Née en Allemagne, la certification « maison passive » est particulièrement exigeante en matière d’efficacité énergétique. Elle impose :
- des besoins de chauffage inférieurs à 15 kWh/m²/an
- des besoins en énergie finale inférieurs à 50 kWh/m²/an
Le principe d’une maison passive est double : minimiser au maximum les pertes de chaleur (isolation, traitement des ponts thermiques, etc.) et maximiser les gains (apports solaires, etc.).
Pour atteindre ces niveaux de performance énergétique, une attention particulière a été portée aux points suivants :
Performance énergétique et énergies renouvelables
Isolation thermique
- Isolation thermique par l’extérieur (laine de bois, deux couches de 12 cm d’épaisseur) ;
- Isolation de la toiture (ouate de cellulose soufflée, épaisseur de 30 cm et laine de bois, épaisseur de 8 cm) ;
- Fenêtres triple vitrage et ouvertures vers l’extérieur agréées « passive » ;
- De manière générale, une grande importance a été accordée à la rupture des ponts thermiques.
Chauffage et ventilation
- Installation d’un puits canadien géothermique, doublé d’un système de VMC double flux, qui permet de récupérer les calories de l’air vicié extrait pour réchauffer l’air entrant.
Étanchéité à l’air
- Installation d’un pare-vapeur constitué d’une fine couche de polyéthylène qui recouvre l’ensemble de l’enveloppe de la maison. Les reprises (aux niveaux des angles et des huisseries) ont été traitées de manière à éviter un maximum le passage de l’air.
Énergies renouvelables
- 2 m² de panneaux solaires thermiques alimentant un ballon de 285 L. Une pompe à chaleur assure le complément d’énergie.
- un contrat a été passé avec le Enercoop pour l’approvisionnement électrique de la maison, qui engage le fournisseur à injecter sur le réseau national autant d’électricité d’origine renouvelable que la maison en consomme.
Recours aux éco-matériaux
- enveloppe bois massif ;
- toiture à charpente bois, couverture zinc ;
- peintures naturelles ;
- isolants écologiques : ouate de cellulose, laine de bois.
Récupération d’eau pluviale
- Une cuve de rétention des eaux pluviales (5 000 L), recyclées pour les WC et l’arrosage du jardin.
Un projet innovant
La Maison DAMICO a été la première maison passive des Yvelines et de France.
Témoignage
Benoit Damico, maître d’ouvrage et propriétaire de la maison
Quel bilan tirez-vous du projet dans son ensemble ?
« Nous sommes, de manière générale, satisfaits du résultat. Je trouve que finalement, le principe d’une passive est relativement simple : forme compacte, isolation et étanchéité. La plus grande difficulté consiste en fait à trouver les entreprises qualifiées pour les travaux. »
Quels sont, selon vous, les prérequis pour la mise en œuvre d’une telle démarche ?
« Il est important d’utiliser au maximum les apports solaires, via les orientations et les ouvertures du bâtiment. Il existe sur le marché des gammes de matériels agréées à cet effet. »
Informations clés
Bilan environnemental
- Maison certifiée passive
- Gestion économe des eaux pluviales