Pierre Bédier, Président du Conseil départemental, a affirmé l’opposition résolue du Département, à toute nouvelle expropriation de terres agricoles, sur son territoire, pour les besoins de la Ligne Nouvelle Paris Normandie (LNPN). Au nombre de ces projets figure celui du contournement Sud de l’agglomération de Mantes programmé à l’horizon 2030.
RFF vient d’entamer les concertations sur le futur parcours de la Ligne Nouvelle Paris Normandie en rendant publiques ses hypothèses de tracés.
Interrogé par Pauline Winocour-Lefèvre, Vice-Présidente aux ruralités, Pierre Bédier Président du Conseil départemental a affirmé, devant l’Assemblée départementale, l’opposition résolue du Département, à toute nouvelle expropriation de terres agricoles, sur son territoire, pour les besoins de cette nouvelle ligne.
Pierre Bédier a, en conséquence, demandé « que RFF, la SNCF et le Gouvernement prennent en compte la contrainte agricole de ce type de projet, afin de lever, au plus vite, les incertitudes qui peuvent peser sur les femmes et les hommes qui s’emploient, avec passion, à exercer leur métier. »
À ce titre, il demande à RFF:
- d’une part un diagnostic partagé sur le caractère indispensable du contournement de Mantes,
- d’autre part, l’intégration de la contrainte agricole comme un élément de décision fondamental pour le choix du tracé, la minimisation des impacts éventuels par un dialogue étroit avec le monde agricole et, éventuellement, la mise en place de procédures d’aménagement foncier.
Même si l’horizon 2030 peut apparaître lointain, les entreprises agricoles se situent, pour leurs investissements, dans des perspectives similaires. Elles doivent donc pouvoir compter sur une visibilité à long terme de la disponibilité de leur patrimoine foncier qui constitue le socle de leurs exploitations.
Le monde rural s’interroge sur son avenir, surtout dans un territoire comme l’Ile de France, marqué par une urbanisation continue. La prise en compte de l’impact des projets de transport que nous conduisons sur le quotidien de celle et ceux qui façonnent notre territoire est indispensable à la reconnaissance de leur spécificité. « Préserver l’environnement en matière d’aménagement, c’est certes se préoccuper de la bio diversité, mais c’est aussi et d’abord s’intéresser à la pérennité et à la rentabilité de l’activité agricole » confirme Pierre Bédier.