Les 42 conseillers départementaux se réunissent pour débattre des orientations du budget 2015 dans un contexte difficile. Le Département est confronté à une augmentation des dépenses pour le financement des allocations sociales, tout en supportant une baisse de la Dotation Globale de Fonctionnement versée par l’Etat.
La baisse de la Dotation Globale de Fonctionnement de l’Etat entraîne un manque à gagner de 129 millions d’euros sur trois ans et 36 millions d’euros sont prélevés chaque année directement par le Gouvernement au titre de la péréquation. Cela représente une ponction de 165 millions d’euros, soit une baisse de 16,5% des recettes globales du Conseil départemental.
De plus, les différents revalorisations voulues par le Gouvernement (augmentation du RSA au 1er janvier, revalorisation des salaires des agents de la fonction publique territoriale) créent des dépenses supplémentaires de près de 5 millions d’euros par an, imposant aux Départements d’en supporter la charge financière.
Enfin, la politique économique du Gouvernement en place altère le nombre d’emplois alors que le nombre de bénéficiaires du RSA ne cesse d’augmenter (+ 11%, soit 2322 bénéficiaires de plus en une année) entraînant une augmentation de cette dépense de l’ordre de 16 millions d’euros pour le Département.
Au final, entre recettes en moins et dépenses en plus, le Gouvernement coûte au Département des Yvelines près de 200 millions d’euros sur un budget global de 1,2 milliards d’euros ; soit l’équivalent de la part départementale de la taxe sur le foncier bâti.
Afin de maintenir un certain niveau d’investissements, le Conseil départemental doit faire preuve d’une gestion rigoureuse. L’utilité et l’efficacité des aides accordées et des projets menés doivent être vérifiés.
Pierre Bédier, Président du Conseil départemental : « Nous gérons les finances du Département en bon père de famille. Comme le souligne la Chambre Régionale des Comptes, notre gestion est saine et cette méthode a jusqu’à présent permis d’encaisser les surcoûts des dépenses sociales et les baisses de dotations de l’Etat. Notre maîtrise financière ne sera pas un frein aux investissements, indispensables à l’attractivité de notre territoire. »
Comme Pierre Bédier l’a évoqué dans son discours d’investiture à la présidence du Conseil départemental, la priorité va être donnée au déploiement du très haut débit pour tous, au développement d’un cadre de vie de qualité et à l’accompagnement des grands projets d’infrastructures propice à l’attractivité des Yvelines. Le Département doit plus que jamais se montrer solidaire des communes en poursuivant la politique de soutien à leurs investissements et en accompagnant les aménagements à l’échelle intercommunale.
Le Conseil départemental devra s’employer à dégager des moyens financiers pour servir cette ambition. Ce sera là un des enjeux des années à venir.