Les collégiens de Louis-Lumière mobilisés pour les Assises

Dans le cadre du programme An ka Wili précédant la journée des Assises, qui se tiendra au sein du collège Louis-Lumière de Marly-le-Roi, des manifestations ont été organisées pour les collégiens mobilisés autour du Mali depuis la fin de l’année scolaire passée.

Les collégiens interrogeant Mr Aly Guindo sur le mode de vie des jeunes maliens.

Les activités organisées dans le cadre du programme An Ka Wili les 10 et 13  septembre au Collège Louis-Lumière ont été l’occasion pour une trentaine d’élèves de 4^ème de poursuivre leur mobilisation en faveur du Mali et des prochaines Assises que leur établissement accueillera le 12 octobre prochain. Encadrés par leur professeur d’histoire-géographie et leur documentaliste, cette classe s’est en effet impliquée en fin d’année dernière pour réaliser une exposition sur le Mali, et en particulier sur la récolte du coton et la culture du pays Dogon, qui sera présentée lors des Assises.

Les collégiens ont assisté mardi dernier à la diffusion du documentaire  « La Guerre des cotons » et échangé avec l’association Binkad (intervenant au Mali dans une zone cotonnière). Découverte en image des moyens de culture du coton et de son exploitation au Mali, ce film et les discussions qui ont suivi ont été une première occasion d’aborder le thème de la mondialisation, inscrite à leur programme de classe de quatrième. Le coton du T-shirt que l’on porte, fabriqué en Chine, a peut-être été récolté au Mali : dans quelle mesure cela a-t-il profité réellement aux producteurs maliens ? Telle était l’une des questions d’actualité économique qui a pu être abordée avec les élèves.

Les conditions de vie, et en particulier celles de jeunes de leur âge, ont largement nourri les interrogations des collégiens le vendredi suivant auprès d’Ali Guindo, philosophe et professeur au Lycée ’Université à Bamako, venu du Pays Dogon pour une conférence organisée avec  Un Jardin au Mali sur le thème « Qu’est-ce qu’être collégien en pays Dogon ? ». S’inspirant de sa propre expérience et présentant de nombreuses photos, Ali Guindo a ainsi pu raconter qu’un jeune en second cycle au Mali (équivalent du collège) doit souvent faire une dizaine de kilomètres à pieds chaque jour pour aller dans une classe surchargée, qu’à son retour il doit aider ses parents aux champs et  apprendre ses leçons à la lumière du feu.

S’ils ont pu se sentir privilégiés, ces collégiens yvelinois ont surtout pris conscience que même si  le bénéfice de l’éducation est en partie lié à la situation sociale et culturelle de sa famille, l’école est le meilleur moyen de dépasser les barrières sociales et de se construire une place dans la société.Ces deux manifestations au sein du collège font écho aux activités proposées au grand public  du programme An Ka Wili que vous pourrez retrouver à Trappes (21/09), Plaisir (24/09) et au Vésinet (3/10) pour les projections-débats « La guerre des cotons » , et à Saint-Germain-en-Laye (17/09) et à Elancourt (le 19/09) pour les conférences « Le pays Dogon, entre tradition et modernité » .