À la suite de l’acte terroriste commis le vendredi 16 octobre au collège du Bois d’Aulne à Conflans-Sainte-Honorine et qui a coûté la vie à un enseignant ; le visage, les propos et l’identité d’un jeune collégien de 12 ans ont été dévoilés sans autorisation par un grand nombre de médias lui demandant de s’exprimer après le drame. Or, ce mineur est pris en charge, par les services de l’aide sociale à l’enfance du Département des Yvelines, au titre d’une mesure d’assistance éducative ordonnée par le juge des enfants.
À ce jour, les détenteurs de l’exercice de l’autorité parentale n’ont donné aucune autorisation pour que celui-ci soit interviewé, ni que son visage et son identité soient dévoilés, tant sur des médias écrits qu’audiovisuels, mais aussi sur le web ou les réseaux sociaux. Le Département entend également préciser qu’à aucun moment les services de l’aide sociale à l’enfance ne se sont substitués aux représentants légaux de ce mineur et n’ont, au contraire, eu de cesse de rappeler ce cadre et l’absence d’autorisation.
Il s’avère que pour répondre aux différentes sollicitations médiatiques, le jeune mineur était accompagné d’un éducateur et d’un médecin, lesquels auraient donné, de manière verbale, leur autorisation pour son interview. Or, non seulement ces deux personnes n’ont jamais été habilitées à délivrer une telle autorisation mais l’association qui les emploie leur avait par ailleurs préalablement signifié cette absence d’autorisation.
Aussi, le Département des Yvelines désapprouve totalement et condamne la manière dont les médias se sont abstenus, non seulement de s’assurer que les représentants légaux de ce mineur avaient donné, par écrit, leur autorisation pour l’interviewer, mais également de prendre les précautions les plus élémentaires pour que ce jeune ne soit ni identifiable ni mis en danger par une surexposition médiatique dans ce contexte. Dès lors, le Département demande aux différents médias de cesser la diffusion de l’interview de ce jeune, de la retirer de tous supports afin de ne pas l’exposer davantage, et se réserve, en cas d’inaction, la possibilité d’engager les poursuites civiles et pénales dans l’intérêt du mineur.