Mardi 14 juin, Joséphine KOLLMANNSBERGER a reçu à l’Hôtel du Département Son Excellence M. Modibo SIDIBE, ancien Premier Ministre de la République malienne, pour approfondir les relations de travail entre le Département, les associations yvelinoises oeuvrant au Mali, et les autorités maliennes.
Programmé sur l’initiative d’associations de la diaspora malienne des Yvelines, cet entretien a permis un large échange de vue entre les priorités de développement des autorités maliennes et les actions de développement mises en œuvre dans le cadre des coopérations décentralisées du Département avec les Cercles de Kadiolo et de Kolokani, ou dans le cadre des programmes de proximité menés par les associations ou les communes des Yvelines. Depuis 2002, près de 1 million d’euros a été investi au Mali par le Département, dans plus d’une soixantaine d’initiative.
M. SIDIBE a tenu à saluer l’importance de ces actions pour l’amélioration du quotidien des populations, « dans un contexte où il est plus que jamais nécessaire de bâtir la démocratie, la liberté, et la citoyenneté, qui ne pourront s’épanouir tant que les besoins vitaux demeurent insatisfaits ». L’absence de services essentiels et d’espoir d’une vie meilleure constituent un terreau fertile pour le terrorisme, qui continue de frapper régulièrement avec brutalité le Mali, et qui venait à nouveau de se manifester dans les Yvelines. Au nom de sa délégation, M. SIDIBE a tenu à exprimer toute sa compassion pour les deux victimes de l’attentat de Magnanville, Mme KOLLMANNSBERGER rappelant de son côté tous les efforts qui étaient faits et qui devaient être poursuivis dans les quartiers, avec les gens de toutes appartenances et de toutes religions, pour contrer les tendances radicales.
En tant que Vice-Présidente en charge de la culture, Mme KOLLMANNSBERGER a notamment mis en avant le ciment que représentaient les politiques culturelles pour lutter contre les préjugés et les amalgames de toutes natures, citant les efforts continus du Département des Yvelines pour maintenir un haut degré d’animation culturelle sur tout son territoire malgré les restrictions budgétaires. Une position que M. SIDIBE a rejoint bien volontiers, rappelant à son tour combien les échanges de proximité de la coopération décentralisée participaient à forger des relations humaines directes et fraternelles, dans un esprit de large ouverture à l’autre et de compréhension mutuelle des cultures, grâce notamment à ce rôle joué au Mali et en France par la diaspora malienne si active et si enthousiaste.