Jeudi 25 février, Pierre Bédier a inauguré les ouvrages de protection de la ville d’Ourossogui réalisés dans le cadre de la coopération avec le Département de Matam (Sénégal), en présence de nombreuses autorités locales. Ces ouvrages étaient attendus avec impatience par les 20 000 habitants, confrontés chaque année à des inondations.
Déjà lors de ses premiers contacts en 2002 avec la ville d’Ourossogui et le Sénégal, la question des inondations avait été présentée à Pierre Bédier, alors Maire de Mantes-la-Jolie, comme d’une importance cruciale pour la sécurité des habitants et des infrastructures : en 2005, le forage alimentant la ville avait ainsi été endommagé par les inondations d’hivernage, privant la ville d’eau potable pendant de longs mois et obligeant les habitants à des dépenses excessives pour assurer leur approvisionnement. La première action du Département des Yvelines dans la Région de Matam en 2007 avait alors consisté en la réalisation d’un second forage garantissant une meilleure sécurité de l’approvisionnement. Dès 2008, les études préliminaires pour réaliser une digue de protection avaient été lancées, mais au regard des coûts élevés de l’ouvrage proposé, une nouvelle approche a été initiée en 2011, en partenariat avec l’association yvelinoise AGIR abcd.
Celle-ci a suggéré de prendre le problème du ruissellement le plus en amont possible, afin de limiter le volume et la force du flux, et ainsi réduire en aval, autour de la ville, le besoin de protection. Dans cet esprit, en collaboration avec un cabinet d’études sénégalais, deux types de travaux ont été conduits en 2014 et 2015 : la restauration d’une ceinture en terre autour de la ville, renforcée sur 1,5 km ; et la réalisation de digues en gabions (assemblage de pierres retenues dans des cages en grillage, montées les unes sur les autres), dont une de 800 mètres de long, permettant de ralentir les eaux et d’en dévier une partie. Le montant des travaux a atteint 275 000€, auquel le Département de Matam a contribué à hauteur de 50 000€, le reste ayant été apporté par les Yvelines. Un budget très en-deçà de ce qu’aurait représenté une digue en matériaux modernes tout autour de la ville.
C’est donc avec une certaine émotion que Pierre Bédier a coupé le ruban lors de la cérémonie qui a réuni la population et de nombreuses autorités : « C’est un projet dont la gestation a été compliquée, je l’ai porté en moi pendant toutes ces années, c’est un peu mon enfant, et c’est en toute confiance que je vous le confie aujourd’hui, en vous incitant à veiller sur lui avec autant d’attention que vous portez à vos enfants ». Il a également rendu hommage à Abou Ciré Dia, Président de l’Association pour le développement d’Ourossogui, qui n’a cessé chaque année de rappeler en Yvelines le rôle essentiel que jouerait cette digue pour la sécurité d’Ourossogui, et à travers lui rendu hommage à l’ensemble des émigrés vivant en France, « eux qui ont tout quitté le cœur lourd pour pouvoir aider leur famille, et qui n’ont jamais oublié leur village, la terre qui les a vu grandir et vers laquelle ils aspirent chaque jour à revenir ».