Samedi 13 février, près d’une centaine de représentants d’associations de la Région de Tambacounda (Sénégal) était présente pour échanger avec le Département sur leurs perspectives communes de travail, suite à la mission effectuée par une délégation yvelinoise en novembre 2015.
Engagé au Sénégal depuis 2007, le Département des Yvelines (et YCID désormais) ont déjà eu l’occasion de soutenir 104 projets portés par des acteurs yvelinois, mais seulement 12 dans la région de Tambacounda, alors qu’il existe un nombre important d’associations de cette région dans les Yvelines. Cette faible proportion s’explique d’abord par une organisation moins efficace de ces associations pour faire entendre leur voix et défendre leurs demandes de financement. C’est pour éclairer ce constat que Pierre Bédier, accompagné de représentants d’associations yvelinoises, s’était rendu dans cette région en novembre 2015, passant par Tambacounda, Goudiry, Kouthia Kassé, Toumoughel ou encore Ndiarendi, une mission au cours de laquelle il a eu l’occasion de rencontrer les autorités locales et d’évoquer avec elles les modalités de collaborations futures. Une mission qui a eu aussi pour effet de rassurer Aladjé Diallo, Président de la FADERTA, sur les intentions du Département et son engagement pour le développement : « Pierre Bédier est quelqu’un qui aime l’Afrique, qui certes ne peut pas tout faire, mais qui veut faire ».
La rencontre du samedi 13 février avait ainsi pour but de tirer le bilan de cette mission et de mettre en mouvement les associations et le Département pour une coopération plus efficace. En présence de Michel Vialay (Maire de Mantes) et Cécile Dumoulin (Vice-Présidente du Conseil départemental), tous deux administrateurs d’YCID, Pierre Bédier a ainsi rappelé que « ce n’était pas au Département d’organiser les associations ou d’identifier les besoins, et qu’il revient aux associations de prioriser et hiérarchiser les projets, car le Département ne peut pas tout faire ». D’où l’intérêt de consolider aujourd’hui la Fédération des associations de développement de la région de Tambacounda (FADERTA), un outil collectif créé il y a déjà plusieurs années mais dont le potentiel est trop peu exploité. Aladjé Diallo, son Président, a rappelé que la Fédération comptait certes 25 membres, mais que peu d’associations recouraient à ses services, et que moins encore accordaient à la Fédération la cotisation nécessaire pour assurer un minimum de tâches. Pierre Bédier a appelé les membres à faire confiance aux dirigeants de la FADERTA, et à son Président en particulier, « un homme sage et respecté », tout en demandant aux jeunes de prendre davantage de responsabilités pour donner une nouvelle vigueur à la Fédération.
C’est à quoi se sont employés Sada Dabo, Houleymata Diao et Houraye Dabo, représentants de la génération montante des associations, en présentant un diagnostic des forces et faiblesses de la FADERTA et en proposant un nouveau positionnement de la Fédération. Conformément au dicton qui veut que « tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin », ils entendent tirer parti de la conjugaison des forces de toutes les associations. La Fédération cherchera ainsi à mieux sensibiliser les partenaires sur les conditions de développement de la région, accompagnera les associations membres dans leurs demandes de financement, se mettra en situation de conduire elle-même des projets collectifs d’envergure régionale ou départementale, et tâchera d’impliquer davantage les jeunes dans ses activités afin de les mobiliser autour de valeurs citoyennes. Des perspectives ambitieuses que le Département et YCID sont prêts à accompagner, en aidant par exemple la FADERTA à devenir un des opérateurs d’appui agréé du système d’aide proposé aux associations, ou en se portant partenaire des projets collectifs que la FADERTA pourrait identifier, dans les domaines des activités économiques ou des infrastructures sociales. Pour au final, être plus efficace dans le combat pour un développement plus équilibré et plus harmonieux de Tambacounda, car « il y a plus de misère à partir qu’il ne devrait y en avoir à rester », concluait Pierre Bédier.