Lundi 3 février, les Maires du Mono ont tenu un atelier de restitution du processus de mutation de leur association intercommunale en EPCI, processus qui a duré quatre ans. Cinq des six communes ont déjà délibéré en faveur de la création de l’EPCI, qui pourrait voir le jour dans les tous prochains mois.
En présence du représentant de l’Ambassade de France et de la délégation des Yvelines composée de Jean-Marie Tétart et Marie-Hélène Aubert, venus pour l’inauguration du Lycée voisin d’Anèho, les Maires et élus communaux du Mono sont revenus sur les principales étapes d’un processus démarré en 2009 avec la création de l’association « Groupement intercommunal du Mono » suscitée par la mise en place de la coopération décentralisée avec le Département des Yvelines. « Beaucoup d’associations intercommunales ont vu le jour mais très peu ont survécu, a commenté le Président du GI-Mono et Maire de Comé, Bertin Tossou. Si nous sommes toujours là, c’est grâce à l’implication constante des communes, à la dynamique croissante des projets, et à l’accompagnement dans la durée dont nous avons bénéficié ».
De fait, depuis 2010, le GI-Mono pendant quatre ans le soutien des Yvelines pour réaliser cette mutation vers l’établissement public de coopération intercommunale créé par la loi en 2009, mais dont les décrets d’application n’ont été pris qu’en 2012. Des missions d’observation ont été organisées, des formations et des actions de vulgarisation des textes ont permis de rendre plus compréhensible le cadre de l’intercommunalité, et plusieurs études et enquête ont été réalisées pour préfigurer la nouvelle intercommunalité, qui sera formée de six communes et se verra transférer la compétence de gestion des déchets. « Nous avons maintenant une expérience, une histoire, une équipe et des partenaires fiables sur lesquels nous appuyer, nous ne partons pas de rien » a conclu Bertin Tossou.
Le soutien accordé par les Yvelines à ce programme institutionnel a représenté 260 000€ sur 4 ans, dont 62 000€ apportés par le Ministère français des affaires étrangères. Son représentant précisait d’ailleurs qu’un quart des coopérations franco-béninoises prenait aujourd’hui appui sur l’intercommunalité, ce qui montre la vigueur et l’intérêt du phénomène. Après avoir reçu la dernière délibération communale adoptant les statuts de l’EPCI, il faudra encore attendre l’officialisation de la structure par le Conseil des Ministres. Pendant ce temps, le GI-Mono poursuivra la mise en place de son service intercommunal de gestion des déchets, avec en ligne de mire cette année l’ouverture de la décharge intercommunale.