Mardi 9 avril, le Groupement intercommunal du Mono (GI-Mono) a donné le coup d’envoi d’un processus qui doit aboutir, d’ici la fin de l’année, à faire de cette association de communes l’un des premiers établissements publics de coopération intercommunal (EPCI) du Bénin.
En 2009, les six communes du Mono à l’origine de la fondation du GI-Mono avaient certainement conscience d’être à l’avant-garde de l’histoire administrative du Bénin. Alors que la loi sur l’intercommunalité venait d’être promulguée le 13 août de cette même année, les communes choisissaient dès septembre de constituer entre elles une association de préfiguration d’un futur EPCI. Le GI-Mono était ainsi porté sur les fonts baptismaux, et devenait de fait la structure contractante avec le Département des Yvelines pour la mise en œuvre d’actions de coopération décentralisée. Dès sa création, le GI-Mono s’est spécialisé dans les domaines de l’assainissement et de la collecte des déchets ménagers, services dans lesquels les bénéfices de la mutualisation intercommunale ont été largement reconnus dans des pays comme la France.
L’atelier de travail organisé les 9 et 10 avril résulte d’une invitation lancée par le GI-Mono à six autres associations intercommunales de tout le Bénin. Il s’agissait autant de clarifier pour tous les intentions de la loi et les procédures à respecter, que de permettre un temps d’échange sur le vécu de chacune des associations et leurs attentes, craintes et espoirs que suscite le cadre proposé aux EPCI. « A la croisée des chemins, lorsqu’on hésite sur le chemin à prendre, l’aide de l’autre pour une orientation, un choix éclairé est toujours le bienvenu », comme a pu le souligner le Président du GI-Mono Bertin Tossou. Pour beaucoup des élus qui y ont assisté, qui se félicitent de la souplesse qu’offre le statut associatif actuel, les bénéfices liés au changement de statut sont encore mal connus. 25 délégués ont participé à cet atelier, qui s’est conclu par la présentation du Cabinet d’études retenu par le GI-Mono pour réaliser une étude d’intégration intercommunale visant à déterminer la nature et l’étendue des compétences transférées, et les transferts de ressources qu’il conviendra de prévoir.
Après débat avec les communes, les statuts du futur EPCI seront élaborés et présentés lors d’un dernier séminaire prévu cet été. Le Département des Yvelines prévoit de soutenir l’ensemble du processus à hauteur de 20 000€. Le dernier mot reviendra enfin aux communes, qui devront délibérer avant la fin de l’année pour confirmer leur volonté de créer le nouvel EPCI.
Depuis 2010, le Département des Yvelines accompagne largement la réflexion intercommunale du Mono, avec le concours financier du Ministère français des affaires étrangères. Fin 2010 ainsi, les six Maires étaient présents en Yvelines pour découvrir, avec l’appui de l’Agence départementale de conseil aux communes, les mécanismes institutionnels et les réussites opérationnelles de l’intercommunalité à la française sous ses différentes formes.