En prémices des Assises que s’y tiendront le 13 octobre prochain, la Ville de Rambouillet a offert une première découverte de la culture libanaise en accueillant l’exposition « Souvenirs d’Orient » de l’artiste peintre franco-libanaise Raymonde Yazigi ce vendredi 7 septembre à la Médiathèque Florian.
L’accueil chaleureux du Sénateur-Maire Gérard LARCHER témoigne de son engagement pour ce pays, notamment au travers du groupe parlementaire France-Liban, mais aussi des liens d’amitiés qui unissent la ville de Rambouillet au Liban, qui avaient donné lieu en 2009 à un grand festival culturel libanais.
Jean-Marie TETART, Vice-président du Conseil général, en charge de la coopération décentralisée et Député des Yvelines, a ainsi pu rappeler l’implication du Département des Yvelines au Liban qui est engagé dans un partenariat de coopération avec la Fédération des Municipalités du Kesrouan-Ftouh depuis 2009. Les prochaines Assises et le programme Yalla yalla sont une belle occasion de célébrer ces relations yvelino-libanaises et de mieux faire connaitre le Liban, sa culture et son histoire, à l’ensemble des Yvelinois.
Invitée par Gérard Larcher à exposer ses œuvres et à travers elles son histoire et plus largement un pan de la culture libanaise, elle n’a pas caché sa « surprise » précisant qu’elle n’a jamais songé à les dévoiler au-delà de son cercle familial. C’est donc une femme très émue qui a présenté son exposition « Souvenirs d’Orient » qui traduit les « rêveries d’une personne solitaire ».
Née en 1950 à Baabda, près de Beyrouth, Raymonde Yagizi a grandi au Liban. Après avoir effectué sa scolarité chez les sœurs de la Sainte Famille, elle commence des études de lettres à l’université de Beyrouth puis de Nancy avant d’enseigner pendant quinze années le français au lycée.
Epouse du procureur général du Liban Sud, Joseph Yazigi, elle aide celui-ci dans la rédaction ses ouvrages. Mais parallèlement, Raymonde Yazigi développe une passion pour la peinture, activité à laquelle elle décide de se consacrer exclusivement en 1995, lorsqu’elle s’installe à Auffargis (forêt de Rambouillet).
Autodidacte, elle explique que c’est l’observation de ce qui l’entourait qui déclenchait chez elle l’inspiration subite. Il ne s’agit pas selon elle de retranscrire de manière exhaustive ce que l’on voit, mais d’exprimer ce que l’on voit, avec son vécu, ses interprétations, sa sensibilité.
Ce sont 40 toiles qui sont exposées au public, exprimant l’enfance, la guerre, la mort, la religion et au-delà de de ces thématiques, un profond amour de la vie. On y retrouve principalement « des paysages en ruine, des pierres, des arbres », éléments qu’elle considère être des « témoins silencieux du bonheur, du malheur, de la vie ». Mais par-dessus tout, l’artiste aime peindre la mer, pour sa couleur bleue qui traduit l’espoir d’un lendemain heureux. Un horizon ouvert constitue « un appel à la vie, un appel de la vie ».